Blockchain@X-OMI Workshop on Blockchain and Decentralized Finance


The Blockchain@X-OMI Workshop on Blockchain and Decentralized Finance (DeFi) was held on September 21-22 2023 at the Alan Turing building at INRIA on the École Polytechnique campus.

A gathering of multidisciplinary minds

The workshop brought together 22 scholars from a variety of backgrounds, such as economics, computer science, and mathematics, who presented their working papers. The academic presentations were complemented by three industrial talks delivered by blockchain innovators of the private sector.

The workshop highlighted the importance of a multidisciplinary approach to its central topic: As experts from various fields discussed similar issues but from different angles, the combination of their insights improved everyone’s understanding. From the talks of blockchain innovators such as Kamea Labs, StarkWare, and Giza, the workshop also made evident that blockchain and DeFi research has a large potential for experimentation in the private sector.

Towards a better understanding of blockchain and decentralized finance ecosystems

The presentations were sectioned into six sessions with strong interlinks to the central theme of blockchain and decentralized finance (DeFi). On the first day, the workshop dived into topics concerning distributed consensus and the game theory of information aggregation in distributed systems. The successive session, on the financial analysis of Automated Market Makers (AMMs), received valuable discussions on how to employ stochastic optimal control tools to devise trading, liquidity provision, and risk prediction strategies in a Constant Product Market Maker (CPMM). The afternoon’s presentations shifted the focus towards the network security of DeFi protocols. Presenters identified existing attacks that weaken governance in DeFi ecosystems and devised machine learning and artificial intelligence solutions to mitigate them.

The second day started with an empirical network analysis of Decentralized Finance (DeFi) protocols. One presenter graphically analysed DeFi marketplaces to explain trading behaviours. Another presenter with a Physics background assessed the health of these new markets using an interesting analogy the ideal thermal law. In the afternoon, the workshop delved into AMM design, featuring six papers that pointed out the exploitable vulnerabilities of AMMs to liquidity providers in the face of swap fees and adversarial liquidation. Some papers shed light on alternative trading protocols by introducing external pricing oracles, looking beyond the CFMM formula, and using batch trading. The topic shifted more to the AMM ecosystem improvements, mixed with also a historical look into the distributed system refinements that moulded blockchains today.

The first event co-organized by Blockchain@X Research Centre (École Polytechnique) and Oxford-Man Institute of Quantitative Finance (University of Oxford)

Blockchain@X Research Centre and Oxford-Man Institute of Quantitative Finance crossed paths in examining the financial market structure unprecedentedly facilitated by blockchain technologies. The Blockchain@X chair is directed by Professor Julien Prat (CNRS & CREST, École Polytechnique, IP Paris) and Professor Daniel Augot (Inria Saclay & École Polytechnique, IP Paris). The chair bridges economics and computer science to broadly identify challenges in the blockchain today. This diversity of its researchers’ expertise was reflected in the presentations given by the team, ranging from mechanism design and macro-foundations of utility tokens, to econometric and graph data-driven analysis of DeFi protocols.

Carrying a similar vision, at the Oxford-Man Institute (OMI), led by Professor Álvaro Cartea (University of Oxford), has the mission of addressing fundamental problems in quantitative finance. In particular, the participating speakers covered DeFi topics with a strong focus on the ecosystems of liquidity pools and financial decision-making in these new trading venues.

The Blockchain@X-OMI collaboration aimed at attracting academics and industrial partners to advance this emerging field of blockchain through research and application in Europe. Blockchain is a fast-evolving industry that has been absorbing endeavours from various studies that continuously inspect and propose implementations for improving performances. To synchronise the outputs from the university labs and the industry, this workshop served as an exchange channel to broadcast peoples’ work and incubate future collaborations.

CRESTive Minds – Épisode 1 – Benoît Schmutz


Portrait de chercheur.e : Benoît Schmutz, professeur associé au département d’économie de l’Ecole Polytechnique, membre du CREST et de l’IPP, actuel titulaire de la Chaire Professorale Jean Marjoulet.

Quel est ton parcours ? Quels sont tes sujets de recherches ?

J’ai toujours été intéressé par les questions d’aménagement du territoire et d’urbanisme. Après une licence d’urbanisme, j’ai poursuivi un parcours en géographie et j’ai étudié les déterminants de la mobilité résidentielle dans l’Afrique du Sud post-apartheid, ainsi que les formes urbaines liées à la coexistence, au sein des métropoles contemporaines, de groupes sociaux d’origine et d’histoire très diférentes. J’ai naturellement bifurqué vers l’économie, qui me paraissait ofrir une palette d’outils utiles pour étudier ces questions, et j’ai écrit une thèse sur le logement des immigrés africains en France. Depuis, j’ai travaillé sur des questions essentiellement liées à l’économie urbaine et l’économie du travail : comment recherche-t-on un emploi en dehors de son lieu de résidence ? quels liens y-a-t-il entre le fonctionnement du parc de logements sociaux et la ségrégation des immigrés ? peut-on aider les quartiers pauvres et enclavés en incitant les entreprises à s’y installer par le biais de politiques fscales avantageuses ? J’ai peu à peu élargi le champ de mes recherches pour y inclure des thématiques liées à l’économie politique, ainsi qu’aux efets de pairs dans l’apprentissage.

Que représente pour toi cette nomination à la Chaire Jean Marjoulet ?

Je suis très honoré par cette nomination, à la suite de chercheurs de haut niveau en mathématiques, informatique et physique. L’économie fait partie intégrante du domaine d’excellence de l’Ecole Polytechnique et cette reconnaissance est aussi celle du département, et du CREST.

Quels sujets de recherches souhaites-tu approfondir au sein de cette chaire ?

Mon projet s’intéresse à une vieille question, peut-être pas aussi ancienne que les villes elles-mêmes, mais certainement multiséculaire, à savoir si les villes, autour desquelles la civilisation que nous connaissons s’est construite, sont vouées à disparaître, face à l’accumulation des difcultés si souvent dépeintes par les récits dystopiques d’anticipation. Ce discours est assez saillant aujourd’hui, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, dans les pays les plus développés, l’exode rural est terminé : en France, par exemple, le solde migratoire entre ville et campagne s’est stabilisé depuis près de 50 ans. Cette observation est liée, de façon complexe, au processus de désindustrialisation en Europe et en Amérique du Nord : la création de richesse en ville n’est plus directement liée aux économies d’échelles si importantes dans l’industrie. Ensuite, très récemment, la pandémie du Covid-19 a mis en évidence la vulnérabilité humaine liée aux fortes densité de population, conduisant de nombreuses personnes à réévaluer la nécessité de résider en ville. Cependant, ces phénomènes, de très long terme pour l’un, ou très récent pour l’autre, sont difciles à appréhender de façon systématique pour le moment. Ils sont par ailleurs liés à un troisième déterminant : l’essor des technologies de communication, qui, en théorie, rendent la coprésence physique facultative dans les processus de rencontres historiquement facilités par les villes.

Ce mécanisme est récent : de l’ordre de quelques décennies. Il peut être étudié avec les données de plus en plus riches à notre disposition. De nombreux travaux de recherche qualitative ont depuis longtemps établi le rôle des villes dans la facilitation des interactions sociales, depuis l’agora antique. Y répondre de façon quantitative et statistique nécessite un grand nombre de présupposés méthodologiques. Je pourrai m’appuyer sur le cadre développé par l’économie urbaine, qui conçoit la ville comme la rencontre entre un marché de consommation, un lieu de production, sous des contraintes technologiques liées notamment aux déplacements quotidiens, à la concurrence des usages alternatifs de la terre et aux problèmes de construction. Les villes, plus coûteuses à l’usage, ont néanmoins l’avantage de rendre les agents plus productifs : ce sont les économies d’agglomération. Ces dernières sont de nature diférente : la densité permet le partage de ressources indivisibles, elle favorise la transmission des savoirs, et elle augmente la qualité et la vitesse des rencontres : c’est à ce dernier mécanisme que mon projet s’intéresse. Bien entendu, qualité et vitesse des rencontres sont difciles à mesurer : on n’observe généralement pas les rencontres qui n’ont rien donné ; quant à la qualité, elle est en partie subjective, et requiert une modélisation préalable, ou bien l’emploi de variables proxy, comme la durée des appariements réalisés.

Toutefois, ces économies d’appariement sont remises en cause par la montée en puissance de technologies qui permettent des rencontres dans l’espace, non plus géographique, mais numérique. Ces technologies bouleversent de multiples aspects de la vie sociale, à des degrés divers, et on peut se demander si, aujourd’hui, les rencontres sont toujours plus rapides et plus efcaces en ville. Il est possible que ces évolutions ne jouent que sur les premières étapes du processus d’appariement : la mise en relation, mais que la conclusion d’un accord soit encore largement tributaire d’interactions en présentiel. Par ailleurs, d’un point de vue théorique, l’économie géographique et l’économie du commerce international ont bien montré que l’impact des frictions spatiales sur les inégalités spatiales n’était pas monotone. Dans certains cas, diminuer ces frictions peut au contraire renforcer le pouvoir d’attraction des grandes métropoles. Enfn, ces technologies numériques ne sont pas neutres, et sont elles-mêmes soumises à des phénomènes de types gravitaire, liées aux algorithmes de recommandation, par exemple.

Les rencontres concernent le marché du travail, la mise en couple, la poursuite de loisirs, ou encore la mobilisation politique. Ces diférentes thématiques peuvent sembler disparates. Cependant, elles se prêtent à la modélisation, en utilisant des outils théoriques et statistiques assez similaires, empruntés à l’économie géographique, l’économie du travail, et l’organisation industrielle. Une des astuces des modèles urbains est de supposer que chaque observation, en coupe, est le refet d’un équilibre spatial : aucun agent, étant donné ses préférences et ses contraintes, n’est capable ou désireux de se relocaliser. Cette hypothèse heuristique, plausible à court terme, permet de comparer des équilibres (mais plus difcilement, d’étudier les processus de transition entre deux équilibres). Parmi les autres outils, on peut citer la fonction d’appariement, au coeur du travail des prix Nobel d’économie 2010, ainsi que la notion de supermodularité de la fonction de production liée à l’appariement, qui mesure le niveau de complémentarité entre les parties prenantes (employeur et employé, partenaires dans un couple, élève et professeur, etc.). A ces concepts théoriques, on peut, en utilisant diférentes techniques économétriques, faire correspondre des quantités statistiques, issues de l’emploi de diverses bases de données : l’une des ambitions de ce projet et d’opérer des jonctions entre les trois types de données traditionnels : les données administratives, souvent très granulaires, ce qui est utile dans une perspective géographique ; les données d’enquête, plus précises sur certains aspects ; et les données Internet, qui, dans le meilleur des cas, combinent les atouts des deux sources précédentes, mais peuvent pâtir de problèmes de représentativité.

Grâce aux fonds mis à ma disposition par l’intermédiaire de la Chaire Marjoulet, je vais pouvoir consolider et étofer les équipes dévouées aux diférents projets, et mettre en place les conditions de fabrication et d’exploitation des diférentes bases de données nécessaires. Ce travail, sans soutien extérieur, m’aurait pris de nombreuses années, et cette chaire constitue un formidable coup d’accélérateur !

Tu as travaillé un temps aux États-Unis, bien que la géographie urbaine soit très différente, cette expérience américaine a-t-elle modifié ton regard sur la géographie économique et sociale des villes françaises ?

Je ne suis pas sûr que mon expérience de vie aux Etats-Unis ait modifé mon regard, car je travaillais déjà sur
ces questions. Cependant, mon parcours m’a, depuis longtemps, conduit à m’interroger sur les diférences entre la France et les Etats-Unis dans la prise en compte de la dimension multiculturelle des sociétés contemporaines, notamment en ce qui concerne la dimension dite « ethnique », volontairement gommée par la tradition « républicaine » française, alors qu’elle est très souvent mise en avant dans les analyses anglo-saxonnes.

La saturation des villes, l’augmentation du coût de la vie dans les grandes métropoles, et dans un même temps la désertifcation des campagnes et l’inactivité forcée des personnes due au manque d’ofre d’emploi, déséquilibrent notre société. Comment pourrait-on mieux répartir l’emploi et l’activité au sein du territoire ? Le télétravail, serait-il la solution ?

Il n’est pas à exclure que les changements technologiques en cours, notamment liés au télétravail, conduisent à un rééquilibrage partiel entre les territoires, même si son ampleur fnale dépendra également, par exemple, de l’implication des nouveaux arrivants dans les campagnes et les petites villes dans lesquelles ils ont choisi de résider. Par ailleurs, il est possible que ces mouvements, encore limités en nombre, ne bénéfcient qu’à une minorité de lieux sufsamment bien connectés aux grandes agglomérations, générant, de ce fait, de nouvelles fractures spatiales. Nous vivons une période très intéressante : comme je l’ai indiqué plus haut, il n’est pas certain que les grandes villes bénéfcient encore longtemps des avantages qui ont fait leur succès dans l’histoire, si elles ne parviennent pas à se réinventer. La solution viendra peut-être de l’urgence environnementale, car les fortes densités humaines peuvent, sous certaines conditions, aider à réduire l’empreinte environnementale des hommes. Cependant, ces sujets sont assez éloignés de mon champ de compétences !

La question du logement fait également partie de tes recherches. Tu as ainsi démontré que l’accession aux logements dans le privé pour des familles immigrées est très difcile, ainsi, ils doivent se replier sur les demandes de logements publics ou des logements parfois insalubres. Ce phénomène diminue fortement la mixité sociale souhaitée dans une démocratie telle la nôtre, que ce soit dans les quartiers riches ou dans les quartiers pauvres.… Comment l’Etat, s’il le souhaitait, pourrait-il réduire ce fossé qui se creuse entre les diférents quartiers d’une même agglomération ? Plus généralement, la géographie urbaine, influe-t-elle sur l’efficacité des politiques locales ?

Effectivement, les sociétés contemporaines sont caractérisées par d’immenses inégalités spatiales, à diférentes échelles, et les enseignements de la recherche académique sur le sujet tendent à montrer que les politiques publiques peinent à être efcaces, que ce soit pour aider à la mobilité des personnes ou pour relocaliser les activités. Cette situation est explosive, comme nous l’ont rappelé les émeutes urbaines de ces dernières semaines. Dans un opuscule publié en 2021, L’Emploi et le Territoire, je suggérais que les interventions les plus prometteuses consisteraient à agir sur l’ofre immobilière. Chercher à modifer directement les comportements de mobilité des demandeurs d’emploi ou des entreprises revient davantage à jouer sur les symptômes que sur les racines du problème, à savoir que les territoires les plus dynamiques sont devenus inabordables pour une majorité d’acteurs. En France, s’il n’y a pas de pénurie de logement au niveau agrégé, de nombreux facteurs limitent l’ofre de logement dans les grandes agglomérations. Les raisons en sont diverses, à la fois d’ordre patrimonial, institutionnel et politique. Cependant, il existe une tension entre les nécessités de réallocation régionale de l’ofre de logement et les coûts monétaires, sociaux et environnementaux associés à une croissance métropolitaine encore trop souvent synonyme d’étalement urbain. Dans le cadre des technologies de transport actuellement disponibles, cette tension n’a pas été encore résolue. Par ailleurs, les contraintes politiques locales demeurent très fortes. Dans la petite ceinture de Paris, par exemple, les candidats aux élections municipales de mars 2020 se sont souvent vus contraints de promettre qu’ils s’opposeraient à de grandes opérations immobilières futures, au nom de la « préservation d’un cadre de vie ».

L’occupation de l’ensemble du territoire durant la crise des Gilets Jaunes et plus récemment l’essor des manifestations dans des communes de moins de 15 000 habitants comme à Blain ou dans des îles comme Ouessant montrent qu’un nouveau courant de colère, plus global et moins citadin, est en train de naître ; pour certaines communes, c’est une première. Ainsi, la contestation sociale, liée à l’emploi et à la précarité, commence à s’étendre sur l’ensemble du territoire. Comment analyses-tu cela en tant que géographe et économiste ?

Comme beaucoup de chercheurs et de citoyens, j’ai été très intéressé par le mouvement des Gilets Jaunes, qui rattache la France à une dynamique plus globale, où, à la suite des Printemps Arabes, les mouvements sociaux émergent désormais de façon décentralisée, avec un rôle crucial joué par les agoras virtuelles que constituent les nouvelles plateformes numériques. Le mouvement des Gilets Jaunes est consubstantiellement lié aux possibilités de rencontres ofertes par les diférents réseaux sociaux. Sans doute son efcacité initiale, ainsi que sa grande hétérogénéité géographique, sont-elles liées à cette caractéristique. Mais il y a aussi des raisons de penser que cette dépendance numérique a contribué à la radicalisation progressive du mouvement, et à son essoufement. Les territoires peu denses qui se sont mobilisés se sont-ils davantage retrouvés « coincés » dans une mobilisation exclusivement numérique, plus susceptible de se radicaliser, ou, en tout cas, prisonniers de logiques locales empêchant la construction collective de véritables contre-propositions ? Si ces mouvements émergent uniquement en réaction, contre la vie chère, ou contre tel ou tel projet de taxe carbone, je ne suis pas certain que ces nouvelles géographies de la contestation aient davantage de succès que les anciennes.

A Look Back at the 2023 ENSAI Economics Days


The 30th edition of the ENSAI Economics Days took place on May 11 and 12. Organized by the Center for Research in Economics and Statistics (CREST), together with ENSAI, University College London (UCL) and Northwestern University (NU), the workshop gathered international scholars from various fields working on Macroeconomics.

Éclairages sur la situation du petit commerce en France


 

Éclairages sur la situation du petit commerce en France

Note et focus du CAE co-écrits par Marie-Laure Allain, Anne Epaulard et Pierre-Léo Rouat

Notes #77

Les petits commerces : déclin ou mutation ?
Par Marie-Laure Allain et Anne Epaulard

Les petits commerces génèrent des externalités positives (rôle social, attractivité des territoires, etc.). Aussi les autorités publiques se préoccupent-elles de leur devenir. Y-a-t-il un déclin du petit commerce ou assiste-on simplement à sa mutation ? Dans cette nouvelle note du CAE, Marie-Laure Allain et Anne Epaulard décrivent les évolutions récentes de ce secteur, marquées par une croissance de la restauration et des débits de boissons, un dynamisme dans les banlieues mais un net recul dans les zones rurales et les villes isolées. Plus généralement, la situation financière des petits commerces n’a pas été affectée par la crise Covid, et le e-commerce pénalise davantage la grande distribution que les petits commerces. Dans ce contexte, le soutien aux petits commerces doit être modulé et piloté davantage au niveau local qu’à l’échelon national, avec un accompagnement des services de l’État, et faire l’objet de collecte de données régulières à des fins d’évaluation scientifique.

2023-05-2

https://www.cae-eco.fr/les-petits-commerces-declin-ou-mutation

Focus #95

“Petits commerces : un panorama en demi-teinte”

Par Marie-Laure Allain, Anne Epaulard et Pierre-Léo Rouat

Ce Focus accompagne la Note n° 77 du CAE « Petits commerces :  déclin ou mutation ? ». Il apporte des éclairages sur la situation du petit commerce en France au sens des commerces de détail (hors grandes surfaces), de l’artisanat de bouche (boulangeries, charcuteries, etc.), des bars et des restaurants et des services aux ménages (coiffure, soins du corps, pressings, etc.). Ce périmètre n’est pas celui usuellement retenu par l’Insee, par exemple dans sa note annuelle de conjoncture du commerce, même s’il est partiellement construit à partir de ses données. Cela rend ce Focus nécessaire. En 2019, le petit commerce au sens où nous l’entendons représente environ 12 % de l’emploi total et 6 % du PIB. Il compterait un peu plus de 430 000 établissements.
Ce Focus met en lumière l’hétérogénéité des situations des petits commerces à la fois en fonction des types de produits vendus ou des services rendus, et de leur localisation. Ainsi, si depuis la fin des années 2000, le nombre de petits commerces ne diminue pas en France, il régresse sur certains territoires, notamment ruraux, alors qu’il augmente en moyenne dans les banlieues. On observe un important effet de structure avec, presque partout, une augmentation des bars et des restaurants (sauf en zone rurale), une forte baisse des commerces d’équipement à la personne (notamment habillement et chaussures) et une quasi-stagnation des autres commerces de biens et de services aux ménages. Cependant, ces grands groupements recouvrent eux aussi des disparités : les biens concurrencés par le e-commerce sont plus touchés que les autres, même si, comme cela est souligné dans la Note, la concurrence du e-commerce semble plus frontale avec les grandes surfaces qu’avec les petits commerces.

2023-05-25

https://www.cae-eco.fr/petits-commerces-un-panorama-en-demi-teinte

The Gender Pay Gap Revisited with Big Data: Do Methodological Choices Matter?


Research paper co-authored by par Anthony Strittmatter, Assistant Professor of Political Economics at Institut polytechnique de Paris and Conny Wunsch, Professor of Labour Market Economics at the Faculty of Economics of the University of Basel.

Abstract:

The vast majority of existing studies that estimate the average unexplained gender pay gap use unnecessarily restrictive linear versions of the Blinder-Oaxaca decomposition. Using a notably rich and large data set of 1.7 million employees in Switzerland, we investigate how the methodological improvements made possible by such big data affect estimates of the unexplained gender pay gap. We study the sensitivity of the estimates with regard to i) the availability of observationally comparable men and women, ii) model flexibility when controlling for wage determinants, and iii) the choice of different parametric and semi-parametric estimators, including variants that make use of machine learning methods. We find that these three factors matter greatly. Blinder-Oaxaca estimates of the unexplained gender pay gap decline by up to 39% when we enforce comparability between men and women and use a more flexible specification of the wage equation. Semi-parametric matching yields estimates that when compared with the Blinder-Oaxaca estimates, are up to 50% smaller and also less sensitive to the way wage determinants are included.
Publication date:
February 19th, 2022

Link to the paper:

https://arxiv.org/abs/2102.09207

Interpellation text of the Swiss National Council:

https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20214416

Popular Science Article:

https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2021/10/les-inegalites-salariales-entre-hommes-et-femmes-sont-souvent-surestimees/

Louis Bachelier Fellows 2022


Congratulations to Guillaume HOLLARD, Guillaume LECUE and Alexis LOUAAS who are elected as new Louis Bachelier Fellows in the 2022 co-option process among 35 academics and professionals.